Wu Yuxiang,Wu Cheng Qing,Wu Ru Qing et Yang Luchan
Wu He Qing dit Wu Yu Xiang (1812-1880) : Natif du comté de Yong Nian dans la province du Hebei, Wu Yu Xiang était issu d’une famille aisée où la culture des lettres côtoyait celle des arts martiaux. Lui et ses deux frères, Wu Cheng Qing et Wu Ru Qing, furent initiés dès leur plus jeune âge au style Hong de Shaolin par leur père et ils pratiquaient avec passion. Vers la fin des années 1840, les frères Wu rencontrèrent Yang Lu Chan (1799-1872) qui donnait des cours de boxe dans la droguerie Thai He Tang, propriété de leur famille. Yang Lu Chan, réputé pour ses habiletés de combattant, avait fait son apprentissage auprès de Chen Chang Xing au cours de plusieurs séjours à Chen Jia Gou. Les frères Wu, riches, pouvaient d’autant plus facilement rémunérer son enseignement que celui-ci était de condition très modeste. Ils apprirent donc sa boxe dite Zhan Mian Quan – boxe cotonneuse liée fainsi que l’épée et la lance. Wu Yu Xiang établit avec avec Yang Lu Chan une complicité qui dépassa la seule relation maître-élève et devint tuteur de ses trois enfants Yang Fenhou, Yang BanHou et Yang JianHou. il guida aussi bien leur apprentissage de la lecture et de l’écriture que l’apprentissage de la boxe de leur père. Alors que Wu Cheng Qing et Wu Ru Qing accédèrent au grade de haut fonctionnaire du département de la justice, Wu Yu Xiang renonça à une carrière officielle et, aidé par sa condition socio-économique privilégiée, consacra tout son temps à l’étude des arts martiaux. En 1852, ayant fait de grands progrès et désireux d’aller au delà de ce que pouvait lui transmettre Yang LuChan, il partit au village de Chen Jia Gou à la rencontre du maître de celui-ci, Chen chang Xing. Juste avant d’arriver à destination, il fit une halte au village voisin de Zhao Bao et y apprit que Chen Chang Xing, vieux et malade, n’enseignait plus. On lui recommanda alors un maître local, Chen Qing Ping auprès de qui il resta étudier 40 jours. On rapporte que ces 40 jours lui furent suffisants pour appréhender les subtilités de la boxe de Chen Qing Ping! De retour à YongnNian, Wu Yu Xiang eut la chance de se faire remettre par son frère Wu Cheng Qing, le traité encore inédit de Wang Zhong Yue. Ce traité fut découvert « dans un dépôt de sel » puis remis à Wu Cheng Qing par l’un de ses subordonnés(sous la dynastie Qing comme sous les précédentes , l’Etat contrôlait le commerce du sel qui était une source importante de revenus). Dès lors, Wu Yu Xiang entreprit un travail de longue haleine pour synthétiser les boxes apprises auprès de Yang Lu Chan et Chen Qing Ping et pour leur associer les principes du Traité du Taiji Quan. il s’efforça également à chaque étape d’en éprouver l’assimilation correcte lors de joutes martiales répétées. Ce travail lui permit d’atteindre un niveau de réalisation exceptionnel et l’amena à élaborer son propre style de boxe, concis et profond, aux postures hautes et aux mouvements circulaires et compacts. Il qualifia sa boxe de Taiji Quan et fut ainsi le premier à emprunter ce terme au Traité du Tai ji Quan(Plus tard, ce terme sera aussi repris par la famille Yang pour désigner leur propre style. La famille Yang jouera un rôle important dans la démocratisation et la diffusion de la pratique du Tai ji Quan au 20ème siècle). Enfin, Wu Yu Xiang rédigea plusieurs manuscrits de première importance sur la pratique et la théorie du Taiji Quan.
Son neveu et principal disciple Li Yi Yu (1832-1892) étudia avec lui dès 1853. Il s’engagea totalement dans la pratique, participa activement au travail de recherche et d’élaboration de son oncle et obtint une compréhension complète du style Wu Shi Taiji Quan – Taiji Quan Style Wu. Il eut un rôle majeur dans l’histoire du Taiji Quan en compilant le traité de Wang ZhongYue, les écrits de son oncle et ses propres écrits dans les Lao San Ben – Trois vieux manuscrits en 1880. Ces manuscrits constituent les documents les plus authentiques disponibles aujourd’hui sur le Taiji Quan et sont considérés comme Taiji Quan Pu – Classiques du Tai Ji Quan.
Li Yi Yu transmit son art à Hao WeiZhen (1849-1920), également natif de YongNian, qui lui resta fidèle jusqu’à sa mort. Hao WeiZhen, ayant acquis une parfaite maîtrise du style, fut désigné comme héritier du Taiji Quan style Wu. Sa réputation grandissante et l’ouverture de son enseignement à des personnes extérieures au clan favorisèrent la diffusion du style Wu à travers toute la Chine. En 1914, Il commence à enseigner à Sun LuTang, maître d’arts martiaux célèbre, reconnu pour sa bravoure et ses solides compétences dans l’art du Xing Yi Quan et du Ba Gua Zhang. En combinant les styles qu’il avait pratiqués jusque là, Sun LuTang créa le Taiji Quan style Sun dont les emprunts au style Hao sont évidents.
A partir de Hao WeiZhen, les secrets du style Wu furent transmis exclusivement dans la famille Hao. Le Taiji Quan style Wu prit alors le nom de Hao Sui Taiji Quan – Taiji Quan style Hao . Le second fils de Hao WeiZhen, Hao Yue Ru (1877-1935) s’appliqua à faire évoluer l’enchaînement pour rendre son exécution plus accessible: Il retira les coups de pied sautés, la vélocité des coups de pied fouettés, les Fa Jing – sorties de force et le fixa à 96 mouvements. Il définit également un des principes essentiels du style Hao à savoir la distinction des 4 phases successives (Qi, Cheng, Kai, He) du déroulement de chaque mouvement.
En 1963, son fils Hao Shao Ru (1907-1983) fut le premier à publier un livre qui retrace l’histoire du style Wu, l’illustre et le décrit. Le nom de Wu refit à cette occasion son apparition et cohabite depuis avec le nom Hao* . La version de ce livre fut actualisée par son successeur et « fils adoptif » Hao Yin Ru en 1992.
Le Baduanjin en combinaison avec le Tai Ji Quan
L’entraînement croisé, qu’est-ce que c’est ?L’entraînement croisé,c’est le fait de s’entraîner dans plusieurs disciplines et pas uniquement dans son sport principal.Dans notre cas la pratique de la méthode de remise en forme Baduanjin et de la pratique du Tai ji Quan.
La pratique du Baduanjin en combinaison avec le Tai Ji Quan est bénéfique car les deux disciplines partagent des principes et des objectifs similaires. Voici quelques raisons pour lesquelles il peut être bénéfique de pratiquer le Baduanjin Qi Gong avec le Tai Ji Quan :
1.Complémentarité des mouvements : Le Baduanjin et le Tai Ji Quan impliquent tous deux des mouvements lents, fluides et gracieux. Les mouvements du Baduanjin, qui se concentrent sur des étirements et des renforcements spécifiques, peuvent compléter les mouvements du Tai Ji Quan en renforçant les muscles et en améliorant la flexibilité. Cela peut aider à développer une technique plus solide et à améliorer la qualité des mouvements du Tai Ji Quan.
2.Renforcement de la santé physique : Le Baduanjin, en tant que forme d'exercice en soi, offre des bienfaits pour la santé physique, tels que l'amélioration de la force musculaire, de la flexibilité et de l'équilibre. En intégrant le Baduanjin dans la pratique du Tai Ji Quan, vous pouvez renforcer davantage votre santé physique, ce qui peut soutenir et améliorer votre pratique globale du Tai Ji Quan.
3.Approche complète de la santé et du bien-être : Le Tai Ji Quan et le Baduanjin ont tous deux des effets bénéfiques sur la santé physique, mentale et émotionnelle. Le Baduanjin peut aider à réduire le stress, à favoriser la relaxation et à améliorer la coordination, tandis que le Tai Ji Quan peut renforcer la force interne, la concentration et la clarté mentale. Pratiquer les deux ensemble peut offrir une approche plus complète de la santé et du bien-être général.
4.Renforcement de la compréhension des principes internes : Le Tai Ji Quan met l'accent sur les principes du Yin et du Yang, de la force interne et de l'harmonie entre le corps et l'esprit. Le Baduanjin, bien qu'il ne soit pas spécifiquement basé sur les principes internes du Tai Ji Quan, partage une approche holistique qui vise à équilibrer le corps et l'esprit. La pratique combinée peut aider à approfondir la compréhension des principes internes et à renforcer la connexion entre le corps, la respiration et l'énergie.
En combinant la pratique du Baduanjin avec celle du Tai Ji Quan, vous pouvez enrichir votre expérience globale de la discipline martiale et de l'art du mouvement. Cependant, il est recommandé de consulter un instructeur qualifié pour vous guider dans l'apprentissage et la pratique des deux disciplines afin de vous assurer de la bonne exécution des mouvements et de maximiser les bienfaits pour votre santé et votre pratique.
Philosophie et sagesse du combattant:Pensées percutantes. Bruce Lee et tai ji quan
Bruce Lee est bien connu pour les films de arts martiaux dont il est la vedette et qui soulevèrent à l’époque l’enthousiasme et l’admiration des jeunes générations .
Cet homme hors du commun a depuis gagné ses lettres de noblesses et sa valeur n’est désormais plus contestée. Voici deux aspects peut connue de l'homme
Le philosophe et le pratiquant de tai ji quan.
Cette ouvrage philosophique comprenant plus de 800 aphorismes et couvrant plus de 70 sujets dont l’éventail s’étend de la spiritualité et de la libération intérieure jusqu’à la réalisation cinématographique en passant par la famille, assure de magistral façon la transmission directe des convictions selon lesquelles Bruce Lee vécut. Ce recueil de pensées percutantes d’un haut degré spirituel, révèle davantage encore le génie de cet homme extraordinaire..
Première partie : DES PRINCIPES FONDAMENTAUX
1. Le vide comme point de départ
Si vous voulez goûter mon eau, vous devez d’abord vider votre tasse. Débarrassez-vous, mon ami, de toutes vos idées préconçues et restez neutre. Savez vous pourquoi cette tasse est si utile ? Parce qu’elle est vide.
2. Le maintenant comprends tout.
RIEN N’EXISTE EN DEHORS D’ICI ET MAINTENANT.
Deuxième partie : A PROPOS DE L’ETRE HUMAIN
111. La connaissance ne confère pas la capacité d’agir
Connaître ne suffit pas. Il faut savoir appliquer. La volonté ne suffit pas, il faut savoir agir.
Troisième partie : A PROPOS DES QUESTIONS EXISTENTIELLES
431. L’adaptation, c’est la sagesse.
La sagesse n’est pas la capacité à extirper le bien du mal mais à apprendre à « surfer » sur eux comme un bouchon le ferait s’il se trouvait confronté aux rouleaux d’une mer déchaînée.
Quatrième partie : SUR LA REALISATION DES OBJECTIFS
487. Arrêtez de ressasser les choses dans votre tête.
Si vous pensez qu’une chose est impossible à réaliser, elle le deviendra. Le pessimisme émousse les outils dont vous avez besoins pour réussir.
Cinquième partie : SUR L’ART ET SUR LES ARTISTES
543. L’art est transcendant
L’art est une expression de la vie qui transcende à la fois le temps et l’espace.
Sixième partie : DE LA LIBÉRATION INDIVIDUELLE
605. La tradition rend l’esprit esclave.
Les méthodes classiques et la tradition contribuent à l’esclavage de l’esprit : vous n’êtes plus un individu, vous devenez un produit. Votre esprit est aux mains du passé.
Septième partie : L’ÊTRE EN DEVENIR
680. L’ignorance est un aveuglement
Ceux qui sont inconscients d’avancer dans les ténèbres ne chercheront jamais la lumière.
Huitième partie : DE L’OBJECTIF DERNIER (OU DES PRINCIPES FINAUX)
814. La finalité se résume dans la vacuité
Je dois prendre congé de vous maintenant, amis Il vous reste un long chemin à accomplir et il vous faut voyager léger. Dès à présent, débarrassez-vous du fardeau de ces conclusions toutes faites qui appartiennent au passé. Montrez-vous « ouverts » aux choses du monde et aux personnes. Souvenez-vous amis, que l’utilité de la tasse se révèle dans la vacuité.
En parcourant de vieilles images d'archives (, je suis tombé sur ce joyau de Bruce Lee démontrant le Tai Chi Chuan (Tai Ji Quan).
Sachez que Bruce Lee avait appris des bases en Tai Ji (plus précisément, le style Wu) de son père Lee Hoi Chuen. Vers la fin de sa vie, l'aîné Lee a également étudié du Tai Ji (de style Yang) avec Liang Zi Peng, qui était également professeur d'autres arts martiaux internes (notamment le Yi Quan). En raison de ce lien, il a été suggéré que Bruce avait reçu de lui une formation supplémentaire en arts martiaux internes.
L'histoire raconte que Lee Hoi Chuen avait demandé à Liang de montrer du gung fu à Bruce lors d'un de ses voyages en Chine puisque Bruce était un adepte passionné du gung fu.
On dit que Liang a enseigné à Bruce certains des principes de base du Yi Quan… pour moi, c'est intéressant car le Yi Quan est connu pour être un art basé sur des principes qui évite la pratique des formes et croit qu'il ne faut être lié par aucune méthode… semble familier?
Si vous êtes familier avec le Tai Ji, vous reconnaîtrez la section ci-dessus comme les mouvements de poussée menant à la posture du « simple fouet » (qui ressemble au style Wu en raison d'un cadre plus petit).
En passant, saviez-vous que pendant son séjour à Hong Kong, Bruce Lee avait également reçu une formation en Choi Lai Fut sous Chen Nian Bo, ainsi qu'en arts martiaux Jing Wu par Xiao Han Sheng. Il avait également reçu une formation au Hung Gar. C'était bien sûr en plus de sa formation de Wing Chun.
De plus, pendant son séjour à Seattle, Bruce était sous la direction de Maître Fook Yeung, un maître bien connu du Red Boat Wing Chun.