secrets des anciens maitres
Petite philosophie des arts martiaux
L'histoire des arts martiaux est riche et multiple. Comment une telle science du combat, souvent destinée à vaincre, au moins à se défendre, peut-elle nous faire accéder à une vraie sagesse ? La philosophie occidentale cultive, par goût et par tradition, la faculté de " penser ", de créer des concepts. Les arts martiaux nous invitent à une démarche complémentaire, consistant à fortifier notre corps, pour libérer l'esprit du poids de la vie moderne.
Et la paix intérieure que la pratique martiale engendre n'est pas un mythe. L'art du combat suscite bien des passions. Il est présent partout et peut déterminer notre vie. Cet essai s'adresse à tous ceux qui ont envie de mieux connaître l'univers et l'histoire des arts martiaux, à travers les divers chemins de sagesse qu'ils proposent. Le karaté, l'aïkido, le taekwondo, le kung-fu ne seront peut-être plus des noms barbares, et la sagesse non plus.
Sommaire
L'ART DE LA PUISSANCE
Augmenter sa puissance d'agir
La sagesse des origines : le kung-fu shaolin : la légende du temple de la petite forêt.
La voie de ses pieds et de ses poings : karaté, taekwondo
L'art de l'évasion (aïkido) et l'art de la souplesse (judo)
EXISTENCE ET HARMONIE
Les joies du combat : " l'esprit " de compétition. L'autre manière de sourire
Le sens de la douleur, l'autre combat
L'unité retrouvée : l'harmonie avec le monde
LE CORPS ET SON LANGAGE
Le cinquième élément
L'éloge de l'art de la main vide. Le ko-budo
Les mots et le plaisir du danseur
LA VIOLENCE ET L'IMAGE
La self-defense, le ballet martial
Les jeux, le cirque, le livre sans " e ". Au cinéma et dans la vraie vie : le " petit dragon "
Kung-Fu
Le Kung-fu (en chinois madarin Gōngfu) est un terme générique qui exprime la haute maîtrise dans un domaine. Le Kung est la profondeur d’un art, sa plus haute expression. On peut donc avoir le Kung-fu de la calligraphie, poésie, peinture ou bien cuisine.
Kung-fu est en Occident le nom généralement donné aux arts martiaux chinois externes comme internes, bien que l'on utilise rarement ce terme pour désigner le tai-chi-chuan.Ce terme, a été introduit en Europe dans les années 1970 pour désigner les films chinois d'arts martiaux.Depuis “Bruce Lee“, tous les styles de boxes chinoises sont communément appelés Kung-fu.
Pourtant, Kung-fu ne signifie pas du tout « arts martiaux ».
(gōng) signifie « travail, accomplissement, réalisation ou mérite », et (fū) désigne l'énergie qui a été investie dans l'acquisition de techniques.
Ainsi, le terme Kung-fu n'est pas seulement lié à la connaissance des arts martiaux, car il décrit tout accomplissement individuel obtenu après un travail acharné.En ce sens, le terme Kung-fu peut être utilisé pour décrire toute compétence obtenue de cette manière.
Le Kung-fu est probablement l'un des éléments les plus reconnus de la culture chinoise, ayant fait son chemin vers le public international à travers les films et les séries télé. Le terme Kung-fu est largement utilisé pour décrire une partie importante des arts martiaux chinois dans le monde contemporain, mais il désigne également tout accomplissement individuel obtenu après un travail acharné.
Philosophie et arts martiaux
La philosophie et les arts martiaux entretiennent une relation étroite depuis des siècles. Les arts martiaux ne se limitent pas à des techniques de combat, mais incorporent également une dimension philosophique profonde.
Voici quelques points clés qui illustrent cette relation :
1. Voie de la perfection : De nombreux arts martiaux, tels que le judo, le karaté, l'aïkido et le kung-fu wushu, sont souvent appelés "do" ou "voie". Cette appellation reflète leur nature philosophique. Les arts martiaux sont interprétés comme une voie de perfectionnement de soi, tant sur le plan physique que mental.
2. Éthique et valeurs : Les arts martiaux traditionnels ont souvent des codes d'éthique et de conduite qui guident les pratiquants. Ils mettent l'accent sur des valeurs telles que le respect, l'intégrité, la discipline, l'honneur et la compassion. Ces valeurs sont souvent étudiées et intégrées dans la pratique des arts martiaux.
3. Maîtrise de soi : Les arts martiaux exigent un haut degré de maîtrise de soi. Les pratiquants devaient contrôler leurs émotions, cultiver la patience et développer une concentration profonde. Cette maîtrise de soi transcende souvent le dojo (salle d'entraînement) et s'applique à la vie quotidienne.
4. Quête spirituelle : Les arts martiaux sont parfois interprétés comme une voie spirituelle. Ils permettent aux pratiquants un moyen d'explorer leur propre nature, de cultiver la conscience de soi et de développer une connexion plus profonde avec l'univers. Certains arts martiaux incorporent des pratiques méditatives et des rituels qui renforcent cette dimension spirituelle.
5. Harmonie et équilibre : Les arts martiaux visent souvent à atteindre l'harmonie et l'équilibre entre le corps, l'esprit et l'environnement. Les pratiquants cherchent à développer une coordination fluide, à équilibrer leur énergie interne (comme le ki ou le chi), et à maintenir une attitude calme et centrée.
les arts martiaux offrent un terrain fertile pour l'exploration philosophique et l'introspection personnelle.
Citation
Ce qui est appris en une journée Doit être répété toute une vie.
Senseï Taiji Kase
Philosophie et sagesse du combattant:Pensées percutantes. Bruce Lee et tai ji quan
Bruce Lee est bien connu pour les films de arts martiaux dont il est la vedette et qui soulevèrent à l’époque l’enthousiasme et l’admiration des jeunes générations .
Cet homme hors du commun a depuis gagné ses lettres de noblesses et sa valeur n’est désormais plus contestée. Voici deux aspects peut connue de l'homme
Le philosophe et le pratiquant de tai ji quan.
Cette ouvrage philosophique comprenant plus de 800 aphorismes et couvrant plus de 70 sujets dont l’éventail s’étend de la spiritualité et de la libération intérieure jusqu’à la réalisation cinématographique en passant par la famille, assure de magistral façon la transmission directe des convictions selon lesquelles Bruce Lee vécut. Ce recueil de pensées percutantes d’un haut degré spirituel, révèle davantage encore le génie de cet homme extraordinaire..
Première partie : DES PRINCIPES FONDAMENTAUX
1. Le vide comme point de départ
Si vous voulez goûter mon eau, vous devez d’abord vider votre tasse. Débarrassez-vous, mon ami, de toutes vos idées préconçues et restez neutre. Savez vous pourquoi cette tasse est si utile ? Parce qu’elle est vide.
2. Le maintenant comprends tout.
RIEN N’EXISTE EN DEHORS D’ICI ET MAINTENANT.
Deuxième partie : A PROPOS DE L’ETRE HUMAIN
111. La connaissance ne confère pas la capacité d’agir
Connaître ne suffit pas. Il faut savoir appliquer. La volonté ne suffit pas, il faut savoir agir.
Troisième partie : A PROPOS DES QUESTIONS EXISTENTIELLES
431. L’adaptation, c’est la sagesse.
La sagesse n’est pas la capacité à extirper le bien du mal mais à apprendre à « surfer » sur eux comme un bouchon le ferait s’il se trouvait confronté aux rouleaux d’une mer déchaînée.
Quatrième partie : SUR LA REALISATION DES OBJECTIFS
487. Arrêtez de ressasser les choses dans votre tête.
Si vous pensez qu’une chose est impossible à réaliser, elle le deviendra. Le pessimisme émousse les outils dont vous avez besoins pour réussir.
Cinquième partie : SUR L’ART ET SUR LES ARTISTES
543. L’art est transcendant
L’art est une expression de la vie qui transcende à la fois le temps et l’espace.
Sixième partie : DE LA LIBÉRATION INDIVIDUELLE
605. La tradition rend l’esprit esclave.
Les méthodes classiques et la tradition contribuent à l’esclavage de l’esprit : vous n’êtes plus un individu, vous devenez un produit. Votre esprit est aux mains du passé.
Septième partie : L’ÊTRE EN DEVENIR
680. L’ignorance est un aveuglement
Ceux qui sont inconscients d’avancer dans les ténèbres ne chercheront jamais la lumière.
Huitième partie : DE L’OBJECTIF DERNIER (OU DES PRINCIPES FINAUX)
814. La finalité se résume dans la vacuité
Je dois prendre congé de vous maintenant, amis Il vous reste un long chemin à accomplir et il vous faut voyager léger. Dès à présent, débarrassez-vous du fardeau de ces conclusions toutes faites qui appartiennent au passé. Montrez-vous « ouverts » aux choses du monde et aux personnes. Souvenez-vous amis, que l’utilité de la tasse se révèle dans la vacuité.
En parcourant de vieilles images d'archives (, je suis tombé sur ce joyau de Bruce Lee démontrant le Tai Chi Chuan (Tai Ji Quan).
Sachez que Bruce Lee avait appris des bases en Tai Ji (plus précisément, le style Wu) de son père Lee Hoi Chuen. Vers la fin de sa vie, l'aîné Lee a également étudié du Tai Ji (de style Yang) avec Liang Zi Peng, qui était également professeur d'autres arts martiaux internes (notamment le Yi Quan). En raison de ce lien, il a été suggéré que Bruce avait reçu de lui une formation supplémentaire en arts martiaux internes.
L'histoire raconte que Lee Hoi Chuen avait demandé à Liang de montrer du gung fu à Bruce lors d'un de ses voyages en Chine puisque Bruce était un adepte passionné du gung fu.
On dit que Liang a enseigné à Bruce certains des principes de base du Yi Quan… pour moi, c'est intéressant car le Yi Quan est connu pour être un art basé sur des principes qui évite la pratique des formes et croit qu'il ne faut être lié par aucune méthode… semble familier?
Si vous êtes familier avec le Tai Ji, vous reconnaîtrez la section ci-dessus comme les mouvements de poussée menant à la posture du « simple fouet » (qui ressemble au style Wu en raison d'un cadre plus petit).
En passant, saviez-vous que pendant son séjour à Hong Kong, Bruce Lee avait également reçu une formation en Choi Lai Fut sous Chen Nian Bo, ainsi qu'en arts martiaux Jing Wu par Xiao Han Sheng. Il avait également reçu une formation au Hung Gar. C'était bien sûr en plus de sa formation de Wing Chun.
De plus, pendant son séjour à Seattle, Bruce était sous la direction de Maître Fook Yeung, un maître bien connu du Red Boat Wing Chun.
les secrets des anciens maîtres de taijiquan
Au fil d'une pratique et d'une réflexion qui se sont étendues sur plusieurs siècles, les maîtres de l'Antiquité sont parvenus à sonder le mystère du taïchi-chuan, consignant leurs pénétrantes intuitions sous forme de chants et de poèmes. Longtemps tenus secrets, ces chants et ces poèmes étaient aussi bien gardés que des pierres précieuses et n'ont été révélés au grand public qu'au cours du XXe siècle. Vous voici en mesure de récolter les bénéfices de siècles de sagesse et d'expérience pratique, qui vous permettront encore d'approfondir et d'affiner votre compréhension du taïchi-chuan. Découvrez les moyens qui vous permettront de pénétrer l'essence de la Forme et tentez de hisser votre pratique des mains collantes (et du combat libre ! ) au plus haut niveau. C'est possible car le docteur Yang Jwing-Ming a non seulement traduit ces poèmes à partir du chinois d'origine, mais, surtout, il a rajouté des commentaires qui les rendent plus accessibles aux esprits d'aujourd'hui. L'éclairage apporté par les maîtres du taïchi-chuan est un trésor inestimable mis à la portée de tous ceux et celles qui cherchent à approfondir leur connaissance de cet art.